Maison de la famille Asherton-Andrews

Voici la modeste maison de la petite, et nouvelle, famille Asherton-Andrews. La maison comprend plusieurs pièces dont la chambre des maîtres, une chambre pour leur petite fille, Abygaëlle et une pour la soeur de la propriétaire du bordel Mary O'Sullivan, qui vit avec eux. Il y a, bien entendus, une petite cuisine. Voilà! Vous pouvez venir poster ici, tant que vous faites partit de ceux qui y reste ou que vous y êtes invités... Amusez-vous bien!

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Alors qu’Ellie se dirigeait avec Aileen vers la chambre de cette dernière, Edward savait bien que sa place ne serait pas dans la pièce où les deux femmes iraient discuter en privé. Toujours accroché à Abygaëlle, il avait fait comprendre à Elizabeth qu’il l’attendrait dans leurs appartements.



Quelques instants après s’être séparé d’Ellie et de sa fidèle employée, le jeune Lord Asherton remettait la clef dans sa poche, ayant ouvert la porte. Il pénétra dans la pièce avec Abby dans les bras. Sentant soudain une légère fatique, il chancela discrètement. Que se passait-il ? La journée, pourtant, n’avait pas été aussi chargée en énergie . . . Le boulot – assez passif, devait-on avouer – en matinée, puis la marche du retour au Stairway to Heaven d’une durée d’environ une demie heure, pas plus en tout cas . . . Bon, peut-être la cigarette qu’il avait si ingratement prise en attendant Lord Lynley, mais . . . Mais voilà ! La cigarette ! À la mention de cette pollueuse de poumons l’esprit d’Edward devint fou. Il se passa une main dans le visage pour essayer de passer le malaise lui criant de prendre une bouffée de fumée avant de se rendre compte qu’Abby était toujours autour de son cou. Elle le regarda, surprise, et lui demanda ce qui n’allait pas. Comme réponse, Abygaëlle fut rassurée en un peu de temps. Son père alla la déposer dans sa chambre, au milieu de tous ses jouets – occupant au moins la moitié de l’élégante pièce. Aussitôt qu’il eu passé le cadre de la porte, Abby le vit se diriger immédiatement vers la chambre des maîtres. La fillette de trois ans l’observa s’allonger sur l’énorme lit qui trônait dans le dortoir de ses parents. Se demandant pourquoi son papa allait se coucher si tôt dans la journée qui n’avançait pas très vite, elle comprit qu’il ne voulait sûrement pas se faire déranger pendant sa sieste. Elle grimpa sur son lit où elle retrouva son chaton noir qui se réveilla au même moment. Ses yeux oranges la fixèrent quelques instants. Abby se mit à le carresser gentiement avant de tenter de le prendre dans ses bras. Le chat, qui n’appréciait pas toujours les bras de sa jeune maîtresse, se laissa toutefois faire ce jour-là. L’étreinte d’Abygaëlle ne s’annonçait pas si forte. Il se mit même à ronronner. Abby, enchantée de la réaction de son petit animal de compagnie, se mit à rire doucement.

Dans la chambre d’à côté, Edward, se mordant la lèvre tout en se tordant les mains pour résister au désir qu’il ne pouvait malheureusement pas contrôller pour le moment, entendit le doux rire d’Abygaëlle. Il ne savait pas vraiment pour quelle raison elle riait, mais cela le remplissait d’une étrange sensation que certains avaient l’habitude d’appeler Bonheur. Le jeune père ne put s’empêcher de sourire. Malheureusement pour Abby, elle manqua cet événement qu’elle avait attendu toute la semaine.

Abygaëlle ne faisait plus aucun bruit. Comme la porte de la chambre de ses parents était ouverte et qu’elle croyait que son père y dormait, la fillette décida de retomber silencieuse. Méphisto s’était rendormit dans ses petits bras. Le corps noir du chaton était inerte tandis qu’elle continuait à le caresser doucement. Elle avait envie de revoir tonton Addy. Elle aimait bien les jours où il arrivait avec de nouveaux cadeaux pour elle – donc Abby était heureuse à presque toutes les fois qu’elle voyait Lord Lynley . . .

Edward, adossé contre la tête du grand lit où il avait passé toutes ses nuits depuis trois ans environ, soupira, soulagé. La crise avait enfin passé. Mais alors pourquoi la cigarette fumante pendait-elle au bout de ses doigts ? Désespéré, il en avait allumé une. Non seulement son corps l’avait instinctivement, mais il avait manqué de se brûler les doigts en l’allumant avec l’allumette qui reposait maintenant calcinée dans le petit cendrier à son côté. Le tueur à gages regarda horrifié la cigarette dont émanait une odeur étouffante. Un sanglot lui monta à la gorge. Comme il était idiotement incorrigible ! ! !

* Je ne peux pas laisser cette horreur brûler avec Abygaëlle dans l’autre pièce ! *

Il paniquait. Edward se leva d’un bond et se précipita vers la fenêtre donnant sur l’arrière-cour de l’établissement du Stairway to Heaven. Tout en ouvrant d’une seule main la vitre, le jeune Asherton jeta en vitesse la cigarette sans prendre le temps de l’éteindre. L’homme d’une vingtaine d’années regarda la cloppe blanche foncer vers le sol où la flamme qui la gardait vive mourut. Edward se passa une main dans le visage. Pour arrêter de fumer il fallait ne plus avoir de cigarettes, non ? Il retourna vers sa table de chevet où était posé son paquet. Tout en le saisissant, Edward se mit à tournoyer sur place, cherchant vainement une corbeille. Où Mary avait-elle bien pu la replacer ? La jeune bonne, charmante petite sœur d’Elizabeth et meilleure amie d’Emma, l’avait sûrement déposé dans la salle de bain. Edward s’y dirigea rapidement, passant devant la chambre de sa fille qui leva la tête, le regard surpris de le voir si actif. Arrivant dans la petite pièce maculée de céramique et de verre, le jeune père fixa la poubelle, trônant entre la baignoire et le lavabo. Il y enfouit son paquet de cigarrette, dans un élan d’adrénaline. Puis, aussitôt qu’il eut accompli son geste, se sauva de la salle de bain d’un pas rapide. Il ne voulait plus y penser, de peur qu’il ne prenne l’envie d’y retourner pour reprendre ce qu’il venait de se débarrasser.

Il se tint debout au milieu du couloir, juste à côté du vestibule où ils étaient entrés, en face de la porte grande ouverte d’Abby. Celle-ci regarda son papa avec des yeux ronds. Pourquoi papa avait-il l’air si nerveux ? Avait-il fait un cauchemard ? Elle se leva, le chat toujours dans les bras, dans le but d’aller le rassurer. Aux pieds de son père, elle redressa ses yeux vers l’homme mystérieux qu’était Edward Asherton et lui sourit. Curieusement, les lèvres de son père tremblèrent, mais il n’allait pas pleurer ; sa bouche, lentement, mais sûrement, vint à se déformer en un petit sourire. Cependant, ce sourire était spécial ; il n’était pas faux. Abby souria de plus belle, montrant ses petites dents blanches. Edward lui posa une main sur la tête et s’agenouilla aurpès d’elle.

« Qu’y a-t-il, mon petit ange ?, demanda-t-il tout en grattant la tête du chaton sombre. »

Abby ne répondit pas tout de suite. Elle était trop enchantée par ce moment si joyeux. Son père venait de lui sourire chaleureusement. Il fallait qu’elle le savoure pleinement, car elle se doutait bien que cette sorte de sourire revienne avant quelques temps.

(Bon j’arrive… Désolée Abby, je sais que ça m’a pris du temps.)

Elizabeth monta tranquillement, sans se presser, l’escalier qui séparait son établissement dont elle était si fière de sa propre maison. La seule vraie maison qu’elle ait jamais eue dans toute sa vie. Anciennement, cette partie plus élevée de la maison victorienne était en fait réservéé pour les serviteurs et les bonnes de service. C’étaient plusieurs pièces jointes ensembles, sans prétention aucune, sobres, et avec un charme bien particulier qui ne plaît pas à tout le monde. La demeure était faite sur le long avec plusieurs pignons. Il n’y avait aucune pièce sans fenêtre.

Une sourire timide se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait hâte de revoir sa fille, elle avait envie de la prendre dans ses bras. Tout ce qui venait juste de se passer l’avait beaucoup plus chamboulée qu’elle ne l’aurait voulu. Et si elle devait perdre sa petite fille? Jamais elle ne le supporterait. Elle agita sa mains vis-à vis son visage, comme pour chasser une moustique dérangeant. Au moins elle avait réussi à convaicre Edward de venir avec elles chez sa sœur pour la soirée. Adelaide… Depuis combien de temps l’avait-elle vue? Depuis la naissance d’Abygaëlle, soit un peu moins de trois ans. Elizabeth avait précédé Adelaide de seulement treize mois, et, quand elles étaient petites, elles se plaisaient à dire aux autres qu’elles étaient jumelles. Et les gens les croyaient! Adelaide et elle se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Elles avaient joué ensemble toute leur enfance, bien que lorsqu’elle rencontra Adrian et Edward, vers l’âge de cinq ans, elles se voyaient moins souvent. Et c’était d’Adelaide dont la jeune femme était la plus proche dans sa famille. Même Mary, qu’elle appréciait énormément et qu’elle voyait à chaque jour, ne pourrait jamais remplacer à ses yeux la nouvelle mère. À ces derniers mots, Elizabeth eut un nouveau petit sourire. Elle avait hâte de voir son neveu, Frederick, de qui elle serait la marraine à la demande de sa sœur.

Tournant doucement la poignée, Elizabeth entra chez elle. En entendant la porte se refermer, les deux personnes qu’elle aimait le plus arrivèrent. Abygaëlle, en voyant sa mère, fut si heureuse qu’elle se mit à courir et se jeta dans les bras réconfortants de sa mère. Elizabeth sentit le dos de sa fille se soulever difficilement pour prendre une respiration. Regardant Edward, Ellie lui demanda :

« Mais qu’est-ce qui ce passe, ma puce? Tu t’es fait mal? Edward, veuz-tu bien me dire ce qui s’est passé ici, pour l’amour du ciel? ! »

La petite fille de trois ans, sentant l’angoisse et la colère dans la voix de sa mère, s’empressa de la mettre au courant des derniers événements :

« Papa et tante Mary se sont disputés. Et puis un monsieur a emmené tante Mary avec lui. Elle était pas gentille avec papa, pourquoi? Il ne lui a rien fait… C’est pas juste! »

Elizabeth tenta de rassurer tant bien que mal sa fille en ne lâchant pas son amant des yeux.

(Yes! And she’s back on track!!!! Welcome dear! )

Le regard d’Edward, sous celui de sa bien-aimée, fuya légérement, avant de revenir doucement sur Elizabeth, pour y rester. Abby en soubresauts dans les bras de sa mère l’inquiétait un peu. Son regard bleu se fit piteux et mélancolique. Celui d’Elizabeth lui demandait sans cesse si ce que leur petite fille disait était vrai. Le jeune homme fut contraint d’acquiesser.

« C’est vrai, Ellie, dit-il, en soupirant. Je n’ai aucune idée de ce qui a bien pu se passer . . . Ta sœur est entrée et s’est mise à m’insulter, malgré moi. Je me suis emporté légérement, mais c’était le moins que je puisse faire avec tout ses propos, crois-moi. Je n’ai rien contre Mary. Mais elle semble avoir une mauvaise dent contre moi, par contre. Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer . . ., répéta-t-il. Je n’aurais jamais osé imaginer de telles idées venant de la bouche de ta petite sœur chérie. »

Il était sincère et on aurait cru qu’il avait une boule dans la gorge. Le tueur à gages s’en voulait injustement face à Elizabeth, dont il ignorait la réaction. Il ne cherchait pas les ennuis et la dernière chose qu’il souhaitait était qu’Elizabeth pense qu’il insultait Mary en retour.

Edward était instable. Tandis qu’il se languissait à attendre la réplique d’Ellie, il ne put s’empêcher de repenser à la lettre qu’il avait envoyé à sa mère, le jour précédent, juste avant d’aller travailler pour Mr.Lynley. La lettre dans laquelle il avouait la vérité sur Lord William Charles Asherton . . . La vérité, pure et simple, sur l’assassinat de l’Anglais par son fils de quinze ans à l’époque, répugné par la tournure de sa misérable vie de riche. Des souvenirs à donner à Edward des frissons dans le dos. Ses mains avaient été loins d’être baignées dans le sang – tout le contraire de l’incident Andrews – mais le crâne de son père n’avait eu aucune chance, sur le tapis au motifs carmin devant l’âtre du foyer où brûlait le feu de l’enfer. Lord Asherton Senior avait-il eut ce qu’il méritait ? Seuls les angoisses d’Emma, les rages d’Edward et le corps régulièrement battu et ensanglanté de Claire O’Nollen Asherton pouvaient en témoigner . . .

Edward ne put supporter la pression plus lontemps. Il abaissa la tête dans une respiration sifflante, tout en pressant sa main gauche sur ses yeux. Ses jambes tremblèrent brèvement puis il referma son poing droit jusqu’à ce que ses ongles mordent la chair de sa paume et redressa son cou, les sourcils déformés vers le haut de son front. Sa pomme d’adam vibra étrangement puis le tueur à gages reprit son calme. Elizabeth le fixait toujours.

« Pardonnez-moi, dit-il d’une voix un peu incertaine à l’adresse de la mère et la fillette. Il se trouve que rien ne va plus chez moi . . . »

Ne disant pas un mot de plus, il détourna la tête, couvert de honte et d’une violente émotion dont il commençait tout juste à sentir les amertumes . . . Les Remords.

Abby regarda son père faire mine de s’éloigner. Rien n’allait plus chez lui ? Il était vrai que son père avait déjà été plus en forme, mais comment aurait-elle pu le sentir . . . ? La fillette ressera un peu plus son étreinte autour de sa mère. Ses cheveux roux aux reflets sans mot pendant sur ses tempes lui donnèrent une allure angélique alors qu’elle dit tout timidement :

« Je t’aime papa . . . »

Alors que la dernière syllabe des paroles de sa petite voix aiguë résonnait aux mille et un coins de l’univers, Edward, leur faisant maintenant dos, céda. Ses épaules se mirent à tremblotter affreusement et il eut tout juste le temps de précipiter ses mains à son visage avant que les larmes suivant les sanglots ne surgissent. Ses pieds glissèrent du sol et il tomba à genoux sur le plancher. Edward pleurait silencieusement, les sons pris dans sa gorge bloquée, et ne sentait personne s’approcher de lui, ce qui faisait sa triste joie car il avait si honte, si honte de lui . . .
Comment toutes les années froides avaient-elles arrivé à passer sans aucune peine ? Et pourquoi aujourd’hui le début de souvenirs déchirants et insupportables ? Malgré toutes les tentatives, il était conscient que dès lors, il n’y aurait plus aucune chance de s’en sortir sinon d’affronter les démons du passé.

Je t’aime papa . . . Affreusement la dernière parole que le jeune homme avait imaginé dans son esprit au moment d’appuyer sur la gachette du cruel destin de Lord asherton Senior, dont le sang avait coulé jadis comme coulaient les larmes d’Edward sur le plancher en ce jour gris d’automne londonien.

(S’il vous plaît, Mary et Thomas, des postes de 5 lignes! Merci!)

La main blanche et frêle de la jeune mère allait et venait sur le petit dos délicat de la fillette de trois ans, secouée de sanglaots. Jamais sa fille avait été aussi boulversée. Elizabeth en voulut aussiotôt à sa sœur. De quel droit Mary se permettait-elle de critiquer Edward en presence d’Abygaëlle? Elle ne voulait pas imposer à sa fille les pensée d’adultes, elle allait devoir le faire de toute façon dans une dizaine d’années, et ce serait bien assez tôt. Elle serra encore plus fort sa fille dans ses bras. Elle l’aimait tellement! C’était sa raison d’être. En fait, avant qu’Abygaëlle niasse, Elizabeth n’avait jamais cru en l’amour inconditionnel, elle avait déjà beaucoup de mal à croire tout simplement en l’amour… Mais quand le petit paquet enroulé chaudement dans une couverture avait été déposé sur elle, dans ses bras, la jeune femme, alors âgée seulement de dix-sept ans, avait compris que quoi que fasse ce petit être, et quoi qu’elle devienne, elle l’aimerait toujours de tout son cœur. Tout comme elle savait qu’elle aimait Edward, mais pas de la même façon.

Abygaëlle se calma enfin quand son père se mit à pleurer. Pourquoi? Qu’est-ce qu’elle avait fait? Elle ne voulait pas lui faire de la peine, elle lui avait seulement dit qu’elle l’aimait! Elle ne comprennait vraiment plus rien, vraiment, quel après-midi! Quand Tante Mary entra dans la petite maison, Abygaëlle descendit des bras de sa mère adorée, non sans l’avoir embrassée sur la joue avant. Elle ne voulait pas voir sa tante pour l’instant. Alors tranquillement, comme on approche une bête sauvage, elle entoura le cou du jeune tueur à gages de ses petits bras menus. Jamais Abby n’avait vu son père dans un tel état, et c’était seulement quelques quatre petits mots qui avaient tous causé tout ça! Elle entendait au loin la voix de sa mère.

« Nous allons chez Adelaide, Mary, et tu seras la bienvenue, elle me l’a précisé dans sa lettre. Alors je te donne l’adresse. Je te l’écris tout de suite. »

Ellie tendit le papier à sa jeune sœur. Vivement qu’elle soit chez Adela, ça changerait les idées à tout le monde! Après que Mary ait refermé la porte, Elizabeth déclara :

« Bon allez, ça suffit! Abby, il faudrait bien se préparer our aller chez Tante Adelaide, non? »

La petite fille se redressa et, avant de se diriger vers sa chambre, elle posa un baisé sur le front de son père. Ellie eut un petit sourire attendri.

« Tu sais Edward, notre Abygaëlle est la plus gentille petite fille. Et je sais que tu l’aimes autant que moi. »

Se raprochant, elle le prit dans ses bras comme pour le consoler.

« Je t’aime, murmura-t-elle, la bouche tout près de son oreille. »

De son côté, Edward n’arrivait pas à chasser sa peine. Quelle purge ! Il n’était pas arrivé à s’en empêcher, malgré lui . . . Les horribles souvenirs le hantant maintenant plus que jamais n’aidaient pas sa cause.

Mary était entré mais il ne se redressa pas d’un poil. Tous deux n’étaient pas dignes de voir l’autre et de s’affronter de nouveau. Pas devant Elizabeth. Et pas devant Abygaëlle. Edward s’en voulait tellement d’avoir fait subir cette situation déjà embarrassante pour sa personne à sa petite fille, qu’il avait eut, pendant toute la chamaille, ingratement dans les bras. Qui aurait cru une seconde qu’il aurait été ingrat de prendre sa propre fille dans ses bras ? Pour le moment, Edward se tenait dans cette faille . . .

Il sentit Abby s’approcher doucement et de lui passer les bras autour de la nuque. Tout en s’efforçant de sécher une de ses mains innondée de larmes sur son genou, il essaya de se calmer. En vain. Abygaëlle se pencha sur son père et appuya son petit front tout rond contre la tempe de son papa. Il l’entoura en retour de son bras et vint déposer sa main sur la petite épaule de sa fille. Les larmes ne voulaient pas cesser de couler à flots sur ses joues rosées par les pleurs.

Mary avait quitté et Edward n’avait eut aucun vent de leur conversation. Après quoi, il entendit la voix d’Elizabeth s’élever dans la pièce, disant à Abygaëlle d’aller se préparer pour sortir. Le souper ! Il était sur le point d’oublier leur rendez-vous chez la sœur d’Ellie. Les derniers événements le laissaient perplexe, mais il ne pouvait pas décevoir Elizabeth ! Dès qu’Abby se soit éloignée après lui avoir gentiment embrassé le front sous les innombrables mèches de cheveux bruns, il se redressa, penché vers l’arrière, en se séchant la totalité du visage avec les pans de ses manches. Ellie vint le serrer contre elle tout en lui parlant sur un ton appaisant. Le petit « Je t’aime » de sa part fut suffisant pour le rassurer pour de bon. Il ne souria pas pour autant, néanmoins, mais il était clamé. Le meurtre de son père n’était pas le sujet le plus ramené entre les deux amoureux, cependant seule Ellie pouvait le consoler proprement. Même Emma avait tenté maintes fois de le ramener à la raison les jours suivant le décès de leur père, mais elle n’y était pas vraiment arrivé.

Un dernier sanglot fit sursauter sa poitrine, signe qu’il était toujours sous le choc. Edward fit glisser ses genoux endoloris sur le plancher de bois verni pour se retrouver carrément assis aux pieds d’Elizabeth qui avait entrepris de lui carresser les cheveux soyeux. La jeune femme de sa vie le fixait sans relâche. Impitoyablement, les yeux verts pétillants d’Ellie le bombardaient de questions.

« Ne t’en fait pas, mon amour, lui dit-il. J’irais très bien, merci pour tout. Maintenant, dépèches-toi, nous serions en retard . . . »

Il n’avait aucune raison précise pour expliquer ce soudain retour de moral, mais c’était sûrement pour essayer d’oublier ce qui venait tout juste de se passer. De toute façon, la soirée allait probablement être plus gaie que cet après-midi pluvieux et gris durant lequel ils étaient enfermés à l’intérieur. Edward se disait qu’il vallait mieux s’afficher un sourire tout de suite pour ne pas attendre. Ce soir, il avait en tête de se changer les idées car le lendemain allait certainement lui réserver d’autres peines, car le lendemain était synonyme de visite au manoir Asherton . . .

Edward se laissa glisser aux pieds de la jeune femme qui lui caressait machinalement ses cheveux ébouriffés et mouillés par les larmes abondantes qui avaient ruisselées quelques secondes aupparavent sur le visage délicat de son amant. Elle posa un léger baiser sur sa tête. Ellie se demandait ce qui avait pu perturber à ce point le jeune tueur à gages. Était-ce seulement les mots de leur fille? Elizabeth en doutait… Est-ce qu’Edward serait, par hasard, encore en train de se remémorer les événements qui avaient marqués ses seize ans?Quand donc allait-il se pardonner la mort de son père, cet homme cruel et mesquin qui battait la frêle Claire, sa femme? Probablement jamais…Pensa Elizabeth. Elle se demandait par contre i sa mère en apprenant la vérité avait été déçue de son fils ou si, au contraire, en avait été fière. Rare son les mères qui sont fières de leur fils tueur à gages avec un enfant illégitime. Elizabeth était consciente que Claire Asherton était très tolérante et aimante avec son files qu’elle adorait, mais la mort de son mari, l’accepterait-elle?

Effectivement, comme Edward le disait ils étaient en retard pour aller chez Adelaide qui les attendait sûrement. Elle se penha donc pour être à la hauteur de son amant et elle l’embrassa tendrement avant de le prendre par la main pour le mener à sa chambre. Ils fallait bien qu’ils se changent pour qu’ils aient l,air présentables! (Espèces de pervères, je suis sûre que vous avez imaginé plein de trucs! Franchement!!^^)

Après s’être changée, Ellie se dirrigea vers la chambre de leur fille. La petite était en train de jouer avec son chat donné par son parrain adoré, Tonton Addy, du nom de Méphisto, qui n’avait certainement pas été choisit par Adrian, puisque celui-ci était on ne peu plus croyant.

«Est-ce que tu te changes, ma belle? Il faudrait pas être en retard. Je suis sûre que ta tante va te laisser prendre son bébé.»

Abygaëlle se dirigea vers son garde-robe qu’elle ouvrit pour en sortir deux robes nouvellemnent acquises, et données, elles aussi, par son Tonton Addy. La fillette décida de porter la verte, parce que son oncle chéri lui aavit déjà dit qu’elle faisait parraître ses yeux encore plus. Elle se demandait bien si papa serait capable de venir avec elles…

Elizabeth sortit de la chambre de sa fille avec cette dernière accrochée à sa jupe. Edward se trouvait dans la cuisine. En repensant à ce qui venait de ce passer, une idée qu'elle avait tentée d'occulter resurgie dans ses pensées subitement. Elle devait lui demander... Comment allait-il réagir? Il serait probablement assez surpris. Tant pis, elle deavit le faire le plus vite possible! Surtout dans les circonstances actuelles... Abygaëlle, appercevant sa tante et son gros chat, se dirigea vers celle-ci pour aller flatter le vieux Léonard.
Elizabeth se dirigea,quant à elle, vers son amant:
«Edward... Il faut que je te parle...»
Le jeune homme tenait un verre contenant de l'eau. Il se tourna vers la jeune mère, voyant son ampressement, il lui fit signe de continuer sur sa lancée par un bref hochement de tête, tout en portant son verre à ses lèvres.
«Est-ce que... est-ce que tu veux me marier?!?»

Le tueur à gages, plutôt surpris par la demande faillit bien s'étouffer avec l'eau qu'il venait d'avaler, et qu'il recracha en toussant. Ellie pouvait aisément deviner ce qu'il pensait... Jamais il n'aurait cru que Elizabeth voudrait un jour se marier avec lui ou avec quiconque, elle qui n'était pas du tout croyant. Alors pourquoi cette demande étrange et soudaine?

Ellie tapota son dos pour l'aider à mieux respirer en attendant la question qu'elle devinait éminente. Mais étant de nature trop impassiente avec ce genre de choses elle ne pu s'empêcher de le devancer:
«Tu dois te demander pourquoi je te demande ça, et surtout pourquoi maintenant. Je peux comprendre,c'est assez surprenant venant de moi. Mais je crois que nous n'avons plus tellement le choix, si nous voulons continuer à nous promener librement sans se faire lancer des roches... Écoute, Eddy, je... je suis enceinte!!

La jeune femme attendit calemement la réaction qui n'allait pas tarder d'Edward Asherton, tueur à gages pour la mafia Irlandaise sous les fréquentes demandes d'Adrian Lynley, co-chef de cette dernière.

Son esprit s’était presque aussitôt déconnecté de la réalité. Les nouvelles avaient étés directes et assez crues. Bon Dieu, quelle journée ! Sincèrement, il ne s’attendait vraiment pas à celles-là. Qui aurait pu ? Non seulement il manquait présentement de s’étouffer avec autre chose qu’une cigarette mais elle venait tout juste de le demander en marriage avant de lui annoncer, sur un ton un peu incomfortable, qu’elle était de nouveau enceinte. Elle lui tappotait maintenant le dos afin qu’il reprenne son souffle. Amicalement, mais aussi très vigoureusement. Donc, comme sa gorge était indisposée dans le moment, il ne put lui dire à quel point sa technique n’aidait en rien, sinon de lui causer plus de douloureux tort. Avec un geste instinctif, il poussa le verre loin de lui pour éviter qu’il tombe pour aller se fracasser sur le sol et se briser en morceaux. Il prit ensuite appui sur ses genoux et tenta de se contrôller. Lorsqu’il y parvint, il se redressa en s’empressant de trouver son regard d’un vert étincellant.

« Qu . . . Qu . . . Quoi ? ! ?, s’écria-t-il, balbutiant ses paroles à travers son œsophage lui déamangeant toujours le grosier. Euh . . . Je . . . Je ne sais pas quoi dire, je . . . ? ! »

Il se tut, tous les muscles de son corps tendus comme un élastique ayant atteint sa limite. Il n’arrivait pas à le croire. Et elle ne mentait pas ; elle n’aurait jamais mentit à ce sujet, même si elle ne voulait que lui raconter des salades. Il était encore ébranlé par les annonces plutôt choquantes qu’il s’agrippa le front tout en s’appuyant sur la rampe du comptoir de bois et de céramique. Il avait manqué de perdre l’équilibre tout en subissant l’effet des sueurs froides.

Elizabeth fixait toujours Edward. Le tueur à gages ne savait pas si sa réaction était celle qu’Ellie attendait de sa part mais Eddy était certain que la jeune mère la comprennait. Le jeune père, lui, ne pouvait pas assimiler d’un coup les événements qui allaient éventuellement se passer, malgré lui. En effet, il était pratiquement impossible pour Edward de refuser quoi que ce soit à sa chère Ellie – dans ce cas-ci, si elle voulait se marier, cela aurait pu se faire le jour d’après, mais il en doutait sur le moment de la cérémonie. Pour ce qui était de l’enfantement, il n’était même pas question d’en faire mention ! Ce qui était fait était fait et Edward ne pouvait absolument rien contre le fait qu’Ellie allait mettre au monde un autre enfant. Dans sa tête brune, Edward se rappela au milieu de tout ce qui se passait qu’ils devaient se hâter pour aller au rendez-vous chez Adelaide, qu’Ellie venait de le demander en marriage, qu’il devait se rendre chez sa mère le lendemain au manoir ayant appartenu à la famille Asherton pendant maintes années, qu’Adrian ne lui avait pas fixé une autre tâche certaine à accomplir et qu’Elizabeth lui avait dit qu’elle était enceinte pour la seconde fois. Quoi de mieux pour descendre le petit tueur à gages en ce jour d’automne ?

La réaction d’Edward était pour le moins compréhensible. Cependant, une question martelait la tête rousse de la jeune femme. Edward aimerait-il l’autre bébé autant que Abygaëlle? Évidemment, le connaissant, elle se doutait que seule la perspective d’avoir un enfant encore devait être assez angoissante pour cet homme. Qui aurait cru qu’un jeune tueur à gages, un des meilleurs, sinon le meilleur, de la mafia Irlandaise était effrayé par un enfant? La situation était un peu ironique, mais pourtant l’envie d’en rire ne se faisait pas ressentir. C’est plutôt l’idée d’arriver en retard chez sa sœur qui se présenta à son esprit.

«Edward, je crois qu’on devrait partir, sinon on va arriver en retard chez Adelaide. Bon je sais que c’est un peu précipité mon affaire, mais t’en fait pas on va arranger ça, d’accord ?»

Elle n’attendit pas de réponse de sa part, et alla chercher sa fille qui était avec Mary. Celle-ci buvait un chocolat chaud avec sa tante. Elizabeth lui expliqua qu,ils devaient partir immédiatement parce qu’on les attendait, rajoutant pour Mary qu,elle pourrait venir les rejoindre quand bon lui semblerait. Prenant sa fille par la main elles se dirigèrent vers la porte suivit d’Edward, toujours aussi sous le choc…
(Suite Banlieues)
(Désolée pour le petit poste…^^)