He's not buying a Stairway to Heaven...

H.J.: Einy miny amy amo (ça fite pour ce qui se passe dans la tête de mon petit Edward...)

(Bon ben voilà un poste… En espérant que le RP va reprendre pour le mieux! Après des mois d’absence… me revoilà! )


Ils arrivaient à leur demeure. Le bâtiment du Stairway to Heaven. Qui d’entre eux se serait douté que ce qu’il contenait allait traverser des générations, en continuant de tramer des métiers de prostitution? Eh oui, l’endroit bien nommé allait se préserver ici, à Londres, jusqu’à aller se faire construire dans trois pays différents près d’un sciècle plus tard. Mais la famille Andrews n’aurait pas le crédit de ces multiplications de revenus dans l’immédiat. Pour cela, il faudrait attendre que la nouvelle génération (une qui viendrait changer toute attente de l’ordre de la descendance de cette famille irlandaise) reprenne tout en main. Mais bon, tout cela, même la fille d’Abygaëlle n’en verrait pas le jour. Après avoir aidée Ellie et leur fille à descendre du fiacre, Edward remboursa le chauffeur et le regarda s’éloigner avec sa voiture.

Lorsqu’ils arrivèrent dans leurs appartements, les deux parents déposèrent la petite Abby dans son lit en compagnie du gros chat noir, et dès qu’ils refermèrent la porte, Edward ressentit le besoin de s’y traîner, lui aussi. La soirée avait été très éprouvante en effet. Une petite voix à l’intérieur de sa tête lui murmurait que le lendemain le serait encore plus… Eh merde…
Il préférait ne pas trop y penser. C’était trop douloureux. Une autre pensée lui traversa l’esprit. Ce coup-ci, c’était un besoin. Ah non, pas encore!! Edward devint encore plus nerveux. Sous les yeux verts d’Ellie, il frotta ses mains moittes et, semblant chercher quelque chose, il se précipita dans leur chambre. Son corps réclammait si violemment une cigarette qu’il en avait mal. Décidemment, son idée de cesser de fumer ne faisait pas bon mélange avec son excès de stress. Le tueur à gages tremblait alors qu’il ouvrait un à un les tirrois de sa commode. Il sentit le regard de la rousse se poser sur lui et une vague de culpabilité le submergea. Il essaya toutefois de l’ignorer, sans en être capable.

* Regarde ce que tu es en train de faire…, lui murmura une voix intérieure. Tu veux bien m’expliquer ce qui t’arrives? Bon Dieu, tu es pitoyable… Pauvre Elizabeth… Que doit-elle penser? *

Edward devait penser à tout ça, en même temps qu’essayer de repousser son malaise. Mais il n’en pouvait plus. Il se sentait sur le point de craquer. Puis vinrent les questions plus choquantes… Où s’en va ma vie? Qui suis-je en train de trahir? Mon père, de qui mon sang coule dans mes veines, méritait-il ce qu’il lui est arrivé? Et ma mère, dans tout ça? Qu’est-ce que j’ai fait à ma famille? Qu’est-ce que je dois faire, maintenant? L’atrocité de tout ces questionnements lui pesait lourd sur les épaules. Au bout d’un moment, il réussit à mettre la main sur un paquet de cigarettes, enfouit dans un tirroir enfermant ses chemises. Les cloppes étaient aussi blanches que les vêtements et, à présent, le teint d’Edward s’en rapprochait peu à peu également. Il prit un certain moment à se décider, mais ce fut en se haïssant qu’il saisit les cigarettes. Il se tourna vers Ellie, sans voix, avant de ravaler toutes les émotions possibles et de la dépasser, marmonnant quelque chose qui lui fut autant incompréhensible. Il sortit. Seul dans le couloir, il regarda les cigarettes crispées dans sa main et eut envie d’hurler. Est-ce vraiment le style de vie que tu veux mener? Edward prit soudain peur et s’enfuit à toutes jambes, dévalant les escaliers qui le menèrent alors à l’extérieur. Toujours seul, il se retrouva dans la cour arrière. Son corps le forçait à porter une cigarette à ses lèvres, mais il faisait tout pour s’en empêcher. La douleur et la haine que ce comba entraînait lui firent serrer les dents et ouler des larmes de rage, mais son corps prit le dessus et ce fut en pleurant qu’Edward Asherton craqua une allumette pour faire brûler le bout de sa cigarette et la fumer.

Il savait qu’il avait échoué. Il ne serait pas capable de mener ce combat éternellement, bien qu’il en ait eut tellement envie. Il aurait eu la conscience tranquille, pour Abygaëlle, pour Elizabeth, et pour l’enfant qu’ils attendaient… Edward avait envie de mourir. Il n’était qu’un lâche, un bon à rien, et il le savait. La cigarette qu’il était en train de consumer en était la preuve. Tout comme son père, il avait échoué. Il avait pris sa vie entre ses mains et il avait décidé de la jeter dans les poubelles. Alors que la nicotine se propageait dans son sang, tel un poison, il tomba à genoux au milieu de la cour. Alors qu’il respira la dernière bouffée du nuage blanc qu’il expira rapidement avant de s’étouffer partiellement, il se laissa glisser sur le dos. Edward resta étendu, la tête dans l’herbe fraîche, à pleurer. Les sanglots qui suivirent lui faisaient peine à respirer, mais lorsqu’il reprit bruyamment son souffle, les seuls mots auxquels il pouvait penser se gonflèrent avec son inspiration, prêts à être expulsés dans un cri déchirant.

« JE SUIS DÉSOLÉ!!! »